Ronde Monontone.

Messages : 13 Date d'inscription : 12/03/2011

Sköll se redressa et attrapa un pantalon, sachant par expérience qu'il n'avait une fois de plus pas attendu le soleil pour se réveiller. Il sortit de la petite pièce où il dormait et alla faire un brin de toilette à son baquette, étirant ses ailes de rapace de toute leur envergure. Il savait qu'il ne patrouillerai pas dans les air aujourd'hui. On avait fait le compte de ses heures de vol, et il avait été fermement prié de ne plus effectuer de patrouilles aériennes pendant quelques temps. Il avait une légère tendance à les accumuler... Rester au sol finissait immanquablement par le rendre nerveux.

Il chassa ces considérations de son esprit et attrapa sa chemise. Il ne devait pas commencer à patrouiller avant plusieurs heures, et il sentait sa violence habituelle lui bruler les entrailles. C'était toujours ainsi que ses journée commençait depuis quelque temps. Une pulsion de haine au creux du ventre, lovée comme un monstres tout en crocs pointus et griffes aiguës. Il s'équiperait plus tard. Le brun s'empara de sa lame et se rendit dans la cours d'entrainement. il fixa un mannequin au centre et se lança. Deux heures plus tard, il avait gagné le droit de prendre une vraie douche, mais le monstre était momentanément calmé.

Il refit le chemin inverse et rejoignit finalement la salle de repas, les cheveux encore humides. Après un rapide petit-déjeuner, il fit un crochet par la salle d'armes et s'équipa enfin de son plastron, bouclant les sangles entre ses ailes. Sa ronde allait commencer. Sköll ajusta le fourreau de son épée et vérifia rapidment le tranchant de son poignard. Le brun s'engagea ensuite dans les rues de la ville, ombre immense et vigilante.

Sa ronde s'était plutôt bien déroulée... Elle avait donc été d'un ennui mortel. Rien à signaler. Des éclats de voix lui parvint brusquement, en provenance de la salle d'écoute. Il obliqua aussitôt dans cette direction, surgissant sur la place dégagée. Un petit groupe nerveux prenait à parti un couple. Le protecteur avança dans leur direction, faisant volontairement sonner ses bottes sur les dalles.

Agacé par l'absence de réaction des agresseurs, il saisit brusquement une aile du meneur et tira d'un coup sec, lui arrachant un cri de douleur. La petite meute pivota sur le champs, la lippe hargneuse. envahi par le calme froid qui précédait un déchainement de violence, Sköll sortit son épée de son fourreau. L'impressionnante lame à deux mains scintilla brièvement.

"Je suis un protecteur, et Je suis habilité à recourir à la violence si nécessaire. Dégagez de ma vue."

Ces mots prononcés avec calme alluma une lueur paniquée dans les yeux des malandrins. seul une poignée de protecteurs se permettait ce genre de langage, et les mettre en colère était la dernière des choses à faire. Ils ne ferait pas le poids, en tout cas, pas en si petit nombre. Ils déguerpirent sans demander leur reste.

Le brun soupira doucement et rengaina sa lame, souhaitant distraitement une bonne journée a l'objet de son sauvetage. Rien d'intéressant ne se passerai durant sa ronde, visiblement...

Messages : 16 Date d'inscription : 27/02/2011

Ah, les mecs... En trouver un au goût de Luscÿ dans cette société d'inhibés congénitaux n'était pas des plus facile. Sa tendance à extérioriser ses émotions était anormale, elle le savait. Néanmoins, elle ne pouvait s'empêcher d'espérer trouver quelqu'un qui ne renierait pas totalement ses émotions. L'hypocrisie avait tendance à lui filer des boutons...

Le corps des protecteurs, dont les gens étaient moins confits dans l'isolement de la cité, contenait quelques proies intéressantes. Malheureusement, suite à son petit accrochage avec les autorités Démek, deux ans plus tôt, la moitié voyait en elle une traitresse. Quand a l'autre, elle craignait la seconde moitié.

Finalement, ce jours la, elle avait jeté son dévolu sur un autre Suivant. Et honnêtement, jusque la, c'était un excellent choix. Il était amusant, certes pince sans rire, mais il ne la regardait pas de haut quand ELLE éclatait de rire. Et il ne semblait pas plus gêné que ca quand elle attirait l'attention ce faisant.

Il commençait a etre envisageable de pousser leur flirt a un autre niveau, se disait elle quand elle remarqua une bande de peigne culs qui semblaient présent un peu partout autour d'eux... De ses séjours en Démek, Luscÿ avait gardé la manie de surveiller les issues possibles, et la, elle voyait des types très semblables dans chacune d'entre elles. Même en hauteur, il y avait un type qui essayait d'etre discret sans succès. Nerveusement, la jeune femme entraina son ami dans une boutique dont elle savait qu'elle avait deux entrées. Elle ressortit très vite par la seconde, mais les types étaient encore la. Ce n'était plus un mirage. Ils étaient suivis.
Mais par qui? Pourquoi? A cause de leurs patrons respectifs? Ah merde! En deux ans, elle n'avait pas eu le moindre problème de ce genre, c'était quoi ce Binns? Si elle avait su, elle aurait prit un couteau...
Non. Zen. Elle réagissait encore comme si elle était en bas. Ici, elle était chez elle, il lui suffisait d'alpaguer un protecteur... Elle en repéra deux. Chacun proche d'un des types. C’était pas bon... Son compagnon avait repéré son trouble. Il pâlit quand elle lui expliqua qu'ils étaient suivis par une bande.

Finalement, après une petite course poursuite, ils se retrouvèrent acculés dans un coin. Evidemment, Luscÿ ne se laissa pas faire, Cachant de son corps son flirt qui avait peu de chance se décrocher son cœur après ça, elle défia le leader du groupe. Elle espérait gagner ainsi du temps et que quelqu'un appellerait les protecteurs. Très vite, il s'avéra que ce n'était qu'une tentative de dévalisèrent. Plus de la curiosité vis a vis de Luscÿ la Dingue.

Tandis que le soulagement donnait à Luscÿ de meilleures idées de répliques cinglantes, un grand brun baraqué débarqua et chassa les impertinents en deux regards glaçant.

Le petit ami de la rousse s'enfuit aussi. Distrayant mais lâche... Leur histoire n’allait pas aller plus loin que ca, de toute évidence...

Soupirant, la jeune femme regarda son sauveur... Et éclata de rire:

"Sköll! Mon cher ami! Si vous voulez me séduire, il y a plus simple que de me sauver, vous savez?"

Sköll. Maitre d'Arme parmi les protecteurs. Appartient résolument à la première catégorie de ceux ci vu qu’il l’avait pour ainsi dire fondée. Première cause de la trouille de la seconde catégorie. Un type un peu bizarre. Et le fait que Luscÿ lui doive la vie ne l'aidait pas à y voir plus clair.

Elle n'arrivait jamais à se décider entre lui sauter au cou ou a la gorge. Un proverbe Aek disait qu'il n'y avait rien de plus proche de la haine que l'amour. La rouquine n'irait pas jusqu'au mot amour, mais il était incontestablement beau gosse, et elle trouvait toujours très mignon de voir affleurer ses bouffées de colère, puis de le voir les ravaler obstinément, ce qui était plutôt rassurant. Un jour elle irait trop loin avec ce type et il la jetterait par dessus bord les ailes entravées.

D’un autre coté, il lui avait apporté un gros tas d'emmerdes avec cette accusation de trahison. À cause de ses réactions de connard raciste, elle avait permis financement et une belle part du respect chèrement acquis de ses pairs. Ex-pairs. Certes, elle aimait son boulot actuel et prendre soin de Cyreth, mais ce n'était pas la voix qu'elle avait choisie. En plus, face à un etre sans ailes, il tirerait sans doute d'abords, sans chercher à comprendre quoi que ce soit. C'était une brute.

Messages : 13 Date d'inscription : 12/03/2011

Oh. Note pour lui-même: ne plus jamais se plaindre d'une garde trop calme. L'éclat de voix et un second coup d'œil lui permirent de se rendre compte de l'étendue de son erreur. Luscÿ. L'irresponsable chercheuse qu'il avait récupéré à moitié mourante deux ans plus tôt. Enfin l'ex-chercheuse, vu qu'il l'avait fait virer. Une de ses victoires personnelles, il fallait le dire.

De tels individus n'ont pas leur place à un poste officiel de la ville. Qu'elle ait pu ne serait-ce que devenir Suivante était déjà énorme, de son point de vue en tout cas. Il soupira et croisa les bras, érigeant une barrière inconsciente entre lui et l'énergumène. Énergumène qui, d'ailleurs était accompagnée au moment où il avait du intervenir. Le prince charmant s'était esquivé avec une remarquable rapidité. Pas très courageux visiblement...

"Je suis bien obligé de le faire, vu la vivacité de votre dernière conquête..."

Mesquin? Sans aucun doute. Mais c'était trop tentant. Surtout pour un homme tel que Sköll, qui en plus d'être une incarnation du Mâle dans tout sa splendeur, se permettait d'être méprisant envers ceux qui ne l'était pas. Son univers était régit par un ensemble de codes et de lois qui lui était propres, dont une bonne partie lui permettait d'évoluer avec aisance dans le cercle fermé des Protecteurs. D'en faire un des dominants de la meute.

Les autres... Les autres étaient dissimulées sous son éternel calme, enfermées à double tour par une volontée de fer. Parce que certaines n'étaient pas faites pour une société civilisée. C'était celles qui dévoraient son sommeil, celles qui lui donnaient cette violence à fleur de peau, celles qui le rendait si efficace. Il se détendit légèrement, une aile légèrement enroulée autour du corps, noir sur noir. Un grand fauve sûr de sa force et inconscient du magnétisme qu'il dégageait.

Cette fille était prodigieusement agaçante, mais il était parfaitement incapable de capter les signaux qu'elle envoyait. Et donc de signifier le fait qu'il n'était pas intéressé. Dommage pour lui. Il décroisa les bras et s'inclina légèrement, de la même façon qu'il l'avait fait deux ans plus tôt.

"Si vous voulez bien m'excuser..."

Messages : 16 Date d'inscription : 27/02/2011

C'était petit de se satisfaire d'avoir brisé les ambitions de quelqu'un. Vraiment petit. Mais un jour, Luscÿ regagnerait sa place et elle se vengerait!
Mais passons.

Elle soupira longuement à l'évocation de son "chevalier servant".

"M'en parlez pas! Ce type est une lavette. Si je l'avais laissé faire, il se serait effondré en pleurant après sa maman quand j'ai remarqué qu'on nous suivait..."

Soudainement, une lueur s'alluma dans son regard: Mais... Sköll était jaloux! Avec la totale inconscience du danger qui la caractérisait, elle se pendit à son bras et lui adressa son plus beau sourire quand il tenta de s'esquiver.

C'était décidé. Aujourd'hui elle lui sautait au cou.

"Vous n'allez pas abandonner si vite une faible femme lourdement affectée par cette horrible agression, n'est ce pas?"

Au loin, une volée de cloche signala l'heure de midi... et le glas du Protecteur. Mimant un accès de faiblesse, elle leva vers le brun un regard de chaton famélique:

"Je crois que je suis en état de choc, je... Je crois qu'il faut que je mange. Il est de votre devoir de vous en assurer. Je vous invite."

Elle faillit ajouter qu'elle avait absolument besoin de se trouver sous une couverture, mais si elle lui faisait ce genre d'avances, il allait VRAIMENT la balancer par dessus bord.

Messages : 13 Date d'inscription : 12/03/2011

Quelque secondes. Encore quelques secondes et et il aurait pu s'en tirer à bon compte. Mais non. Évidement. Il se retrouvait avec une mini rouquine pendue à son bras, le regardant avec des grand yeux. Cette fille n'était définitivement pas normale. Et maintenant que la cours se remplissait, il ne pouvait pas la repousser avec la violence dont il avait furieusement envie. Il ne lui restait plus qu'a prendre sur lui, comme d'habitude.

Il ravala sa réplique sanglante et son envie de rendre cet adjectif littéral et coula un regard glacial à la jeune femme, sans grand résultat. Mais où avait elle perdu son instinct de survie bon sang?! Non, du calme. Du sang froid. Il allait lui en falloir beaucoup. Vraiment beaucoup. Un invitation au restaurant franchement... Et cette cloche qui sonnait normalement la fin de sa garde. Génial. Et pas la peine de penser à récupérer son bras. Sköll soupira lourdement et battit nerveusement des ailes, avant de se reprendre.

Bon.

"Ma garde est normalement finie... ce sera donc une exception."

QUi ne se reproduira pas, par pitié. Il n'était définitivement pas à l'aise. Et le seul endroit qui lui venait à l'esprit pour manger était bien évidement le réfectoire des Protecteurs, mais il préférerait être expulsé pour brutalité plutôt que de l'y emmener. Être vu en sa présence était déjà à la limite du supportable.

"Et où comptez vous... manger?"

Oui, il était clairement sur la défensive. Cette fille semblait capable d'user ses barrières mentales à une vitesse effarante.

Messages : 16 Date d'inscription : 27/02/2011

Evidemment, il allait refuser. Avec un peu de poisse, il la balancerait contre le mur, plus ou moins violement, en fonction du nombre de témoins. Avec un peu de chance, il la décrocherait de son bras en relevant avec mépris en lui broyant les phalanges. Avec beaucoup de poisse, il la chopperait par les ailes pour la jeter par dessus bord. Avec beaucoup de chance, il lui dirait d'un ton glacial qu'il devait faire son rapport de fin de patrouille. C'était la seule alternative ou elle aurait une chance de négocier, aussi prépara-t-elle quelques...

PARDON?

Il avait dit quoi, là? Qu'il ACCEPTAIT de déjeuner avec elle?

Ok. En fait il avait du ne pas réussir à la rattraper il y a deux ans, et tout ca n'était qu'une hallucination due a sa mort imminente. Elle fantasmait sur son presque sauveur. D'ici quelques secondes, elle allait toucher le sol et mourir. C'était une bonne hypothèse, ca expliquait à la fois sa haine et son attirance envers lui: Elle l'aimait bien parce qu'il l'avait presque sauvée, mais elle le haïssait d'avoir échoué. Logique. Sa chute professionnelle représentait sa chute réelle.

Mine de rien, la jeune femme se pinça. Aie! Ok, c'était pas une hallucination. Ou alors sacrément réelle. Peu importait. Carpe diem. (Même si le latin n'avait sans doute pas d'équivalent local... *SBAM, c'est à dire le bruit du remmetage au post de la joueuse par la jouée*)
Luscÿ fit un grand sourire à son nouveau cavalier, qui avait quand même vachement plus la classe que le premier. Celui là était grand, beau et sentait bon le sable chaud alors que le premier était... ma foi plutôt grand mais aussi maigrichon et sentant l'encre, ce qui était tout de suite moins sexy. Surtout que maintenant il sentait aussi la poule mouillée. Dommage quand même, il était sympa...

"J'ai réservé chez Metchiro, vous connaissez?"

Metchiro était une petite gargote à la clientèle très variée, allant des familles aux repas d'affaire en passant par les amoureux. L'idéal pour un premier rendez vous, car cela permettait d'éviter de donner trop d'espoir aux gens, sans pour autant exclure la possibilité...

"Comme vous savez, mon rencard m'a lâchement abandonnée, donc on pourrait y aller?"

Messages : 13 Date d'inscription : 12/03/2011

Cela devait être un cauchemar. Une horreur particulièrement élaborée dont il s'éveillerait rempli d'envies de meurtres jusqu'à la gueule. Et soulagé, aussi. Objectivement parlant, c'était la meilleure chose à faire.

On l'avait déjà prévenu plus d'une fois que la prochaine plainte serait celle qui le mettrait au placard, et il était quasiment sur que cette rouquine ne se gênerait pas pour lui rendre la monnaie de sa pièce, derrière son sourire hypocrite. Il avait trop besoin de sa place pour se permettre de la perdre ainsi. Besoin d'avoir ce but. Ce repas serait sans aucun doute une épreuve désagréable, mais au moins il aura des effets positif sur son dossier, qui en avait besoin.

Ses état d'armes brillants ne pouvaient pas tout compenser, hélas. Être un bon soldat n'était visiblement pas suffisant. Il devait regarder le moins mauvais côté de la chose. n'importe quel restaurant sera toujours un changement de son ordinaire. Il allait manger gratuitement. Et repousser un entretien parfaitement soporifique avec un bureaucrate coincé.

Mouais.

"Comme vous voulez."

Il ne connaissait le restaurant que de nom. Le concept de repos lui était étranger, et celui de sortie de loisirs complétement méprisé. A quoi bon. Les rares protecteurs qui n'avaient pas peur de lui étaient fait du même bois, de grands solitaires qui vivaient chacun dans leur tanière, entretenant leur griffes en surveillant leur territoire. Alors manger ensemble, vous pensez bien... Dans ses vagues souvenirs, ce n'était pas un endroit faisant particulièrement jaser, même si les gens le font toujours.

Aucune raison de se mettre à s'opposer maintenant donc. Quelque chose lui disait qu'il aurait bien d'autres occasion de s'énerver avant la fin du repas. Toujours de marbre, il partie avec la jeune fille vers le Metchiro.

Messages : 16 Date d'inscription : 27/02/2011

"Parfait! Suivez moi mon cher!"

Dit gaiment la jeune femme, malgré le malaise qu'elle ressentait. Sköll n'était plus en colère. Il lui était suffisamment arrivé d'etre la cause de cette colère pour faire la différence. Elle avait conscience d'etre souvent (toujours? *SBAM*) à coté de la plaque en ce qui concernait les émotions de ce type, mais la... il avait jamais été comme ca face a elle. ca elle en était sure.

Voila ce qui occupait ses pensées tandis qu'elle le guidait vers le petit restaurant au fond d'une impasse. Elle donna son nom au serveur qui les guida vers une table de terrasse, ce qui était parfait. Au cas où Sköll deviendrait dangereux, elle pourrait s'élever dans les ailes. Elle ne doutait pas d'etre plus rapide que lui, surtout au décollage.

Elle ouvrit la carte puis leva son regard vers lui:

"Ca ne va pas fort, n'est ce pas?"

Puis elle reporta son attention vers la carte, décryptant le menu du jour puis les grillades.

"J'ai toujours été différente. Fière de mes émotions, malgré ce que chacun, sur cette cité pense. Donc je ne les cache pas. Donc pour certains je suis bizarre, anormale, un monstre."

Pourquoi elle partait la dedans? Pourquoi elle avouait un truc aussi intime a ce... mastodonte? Elle voulait coucher avec, pas le consoler!

Consoler?

Mais c'était ca! Il avait l'air un peu paumé, blasé. Pas encore blessé, mais s'en était proche. Et elle voulait en effet le consoler. Pourquoi? Par ce qu'elle lui devait la vie? Bon sang! C’était un connard raciste qui lui avait fait perdre le job de ses rêves!

"Vous savez ce que les gens disent de moi et de mes parents... a force, ca m'a intrigué. J'ai voulu comprendre en quoi ils pouvaient etre si horribles, ces peuples inférieurs. C'est comme ca que j'ai commencé à chercher. Mais les maigres données qu'on a datent des langes de Cyreth*. Et ca dit principalement combien les Démek sont horribles et les Aek primitifs. Oui je sais! Vous partagez ce point de vue!"

Elle avait eu le temps de le comprendre, à force. Un connard raciste. Elle se dévoilait pour consoler un connard raciste. Elle était folle...

"C'est pour ca que je suis descendue. Pour comprendre. Au départ, je voulais pas descendre en Démek. Mais je n'en avais pas beaucoup plus sur eux. Alors j'y suis allée. Je me suis préparée. Mais je crevais de peur. Je savais qu'ils me tueraient s'ils me choppaient. Ou pire qu’ils négocieraient avec vous des choses bizarres. J'avais... J'av..."

Elle n’était quand même pas en train de parler de CA à SKÖLL, quand même? Si? Oh bon sang... En plus, elle savait qu'elle ne pouvait pas s'arrêter la face a un type comme lui. Mais comment avouer qu'elle avait toujours gardé un poison violent sur elle, plus sa dague, pour de jamais etre prise vivante?

"Je m'était prévalue contre cette éventualité."

Mais Pourquoi lui racontait elle tout ca? Mais qu'elle se taise!

Elle lui racontait ca pour le consoler.

Dans l'idéal, elle aurait voulut lui faire un câlin, mais il lui restait un peu d'instinct de survie... Donc... Elle déballait sa vie.

Logique

_____________________
*Dater des langes de Cyreth: etre très ancien

Messages : 13 Date d'inscription : 12/03/2011

Il la suivit passivement au fond de l'impasse, ruminant en silence. Il nota tout de même la terrasse; il préférait aussi. Posséder plus d'une porte de sortie faisait partie de ses priorités. Sait-on jamais. Il ne fallait que quelques secondes à la jeune femme pour se remettre à parler. A croire qu'elle ne pouvait pas vivre sans faire du bruit. Il n'était pas exactement du genre à monopoliser le crachoir, mais alors là, ce n'était visiblement pas la peine d'espérer en placer une.

Il fallut une bonne minute au brun pour se rendre compte qu'elle lui racontait sa vie. Et cela, c'était le moment le plus bizarre de sa journée, qui en comptait déjà pas mal, à postériori. Cette fille lui parlait d'elle. Intimement. En plein restaurant. C'&était décidément le jour où le destin avait décidé de se foutre de sa gueule. Un point pour Sköll cependant. Malgré ses (nombreux) défauts, il savait très bien écouter. Ce qu'il fit donc. De plus en plus effaré certes. Elle avait risqué sa vie et l'intégrité de la cité par... Curiosité? Mais elle se foutait de lui c'est ça? Le protecteur devenait de plus en plus nerveux à mesure que la jeune femme se dévoilait. Il allait répondre à sa dernière phrase quelque chose de sans doute assez sanglant...

Mais l'arrivée d'un serveur dans son espace personnel évita le pugilat. Il reporta une attention frémissante sur le pauvre individu, qui se ratina instinctivement. Oh purée. Épinglé par le regard sombre du brun, le pauvre petit se permettait à peine de respirer, le gorge violemment nouée. Un gargouillement nerveux, deux déglutition douloureuse et une toux effrayée plus tard (ainsi qu'un pas en arrière, on est jamais trop prudent) le petit serveur retrouva l'usage d'un léger filet de vois fêlé.

"Euh... vous avez choisi?"

Sköll le laissa sur le grill encore quelques instants.

"N'importe."

Oui, en réaction à ce grand déballage, monsieur faisait dans le laconique.

Messages : 16 Date d'inscription : 27/02/2011

"On prendra deux menus du jour. Et une limonade."

La jeune femme laissa passer quelques instants de silence. Il était furieux. Elle ne se le taperait pas aujourd'hui non plus. Il était vraiment pas content et le guide de survie de toute Lulu qui se respecte lui interdisait de s'isoler avec un type furieux pour tout autre prétexte que "Risque de fin du monde" Bon... Tant pis hein.

Dilemme, maintenant: Repasser en mode "Je hais ce sale con" ou passer en mode "amical"...

Elle déjeunait avec lui. Se taper sur la tronche était stupide. Surtout qu'une fois de plus, il était furax. On n'emmerde pas un type furax. Surtout quand il peut vous casser sur son genou. Le mode amical était plus sur… ouais, bon, on verrait bien…

"Je vous ai déjà remercié de m’avoir sauvé ce jour là? Remercié verbalement, je veux dire, le baiser ne compte pas."

Probablement trop terrifié par le "protecteur" pour risquer de les faire attendre, le serveur revint à ce moment là avec deux assiettes d’un ragout au fumet enchanteur. Avec enthousiasme, la jeune femme commença à caler sa dent creuse.

"Il me semble pas, non? Je vous ai embrassé, ensuite on s’est quasi battu à cause des flèches, puis vous m’avez accusée de haute trahison. Non j’ai pas du avoir l’occasion de vous dire merci. Donc bon. Merci!"

Messages : 13 Date d'inscription : 12/03/2011

Ah. Tout de même. Il commençait à se demander s'il n'était pas en train de se ramollir brusquement. Mais au vue de la réaction du serveur, c'était juste cette fille qui ne possédait aucun instinct de survie. Cela lui rappelait vaguement quelque chose, le diable savait bien quoi. (une référence stupide de la joueuse peut-être...) Enfin. Il ne lui restait plus qu'a espérer que la fin de ce repas arriverait vite.

Parce qu'il ne garantissait pas de concerner le lambeau de patience auquel il se raccrochait très longtemps. Vraiment pas. La réplique suivant de la jeune femme eut le mérite de désamorcer -un peu- la bombe. Le baiser ne comptait pas... Ah bon. Certes. Il pensa vaguement à demander ce que c'était exactement, ne serait-ce que par curiosité mais... Voulait il réellement en savoir plus sur ce qui se passait dans cette petite tête étrange?... Ce ce qu'il pensait aussi.

Cependant, le changement d'atmosphère autour de lui était palpable. L'air était, de fait, devenu beaucoup plus respirable. Tant mieux d'ailleurs, parce que l'odeur de ce ragout était très agréable. Le brun se rendit compte qu'il avait une faim de loup. Sköll attrapa sa fourchette, laissant l'excitée de la parole finir ses phrases... Merci? ça, c'était très fort. Le coin de la bouche du protecteur se souleva imperceptiblement, presque comme une promesse d'esquisse de sourire.

Millimétrique.

Éphémère.

Mais quand même, belle performance. Il posa un instant sa fourchette et l'observa un quart de seconde. Non, elle ne fautait pas lui. Que le ciel le protège... Elle était sérieuse. Pince-sans-rire, le brun se fendit d'une réponse.

"Mais de rien."

Lapidaire certes. Mais c'est de Sköll qu'on parlait là...

Admin Messages : 77 Date d'inscription : 19/02/2011 Age : 42

Sköll, tu sens une présence non loin, rien d'étonnant puisqu'il y a du monde, mais cette présence, te semble hostile et probablement dangereuse. C'est très étrange car tu sens qu'elle pourrait l'être même pour toi.

Messages : 16 Date d'inscription : 27/02/2011

Euh...

C'était quoi ca? Il avait... sourit? Genre sourit, sourire? Le truc là, que les gens ils font quand ils sont joyeux, heureux, contents?

Heureux. Joyeux. Content. Trois adjectifs qui siaient aussi bien a Sköll qu'un string bretelle fluo a paillette. Et encore. Le string aurait été moins grotesque. Une seule chose pouvait à son sens mettre le protecteur de bonne humeur. Il avait finit par décider de la plumer. Lentement. En jetant du sel sur les plaies.

Tout d'un coup, le protecteur, jusque là calme (enfin... dans ses limites habituelles), se tendit. Luscÿ ne le rata pas puisqu'elle était persuadée qu'il allait se jeter sur elle pour la démembrer.

Elle ne perdit pas une seconde. Elle bondit dans les airs en battant puissamment des ailes. (Ces membres étaient la seule chose qualifiable de "puissant" chez cette fille) Elle avait parfaitement repéré l'architecture de la petite cours aussi n'hésita-t-elle pas à se jeter en salto arrière qui l'amena à la petite corniche du premier étage de la façade du bâtiment derrière elle.

Avec un minutage parfait, ses mains saisirent des détails de la façade et stoppèrent son mouvement. Elle était ainsi en sécurité et elle avait un peu de marge pour décoller en chute.

Messages : 13 Date d'inscription : 12/03/2011

Sköll avait reprit sa fourchette et mangeait avec tout le calme dont il était capable, profitant du silence miséricordieux qui s'était abattu sur leur table. Sans doute son intarissable interlocutrice était-elle en train de se demander si son commentaire était du lard où du cochon. Grand bien lui en face. Le Brun était sur le point de vider définitivement son assiette lorsqu'il le sentit. De l'hostilité. Une présence dangereuse, dans ce restaurant.

Qui en avait après lui, aussi. A moins que cela ne soit sa paranoïa habituelle. Où... La fille. La bande de pouilleux qu'il avait mis en fuite un peu plus tôt. Ces crétins étaient revenus plus nombreux pour pouvoir s'en prendre à lui. Ils allaient être reçu... Le brusque mouvement de panique de Luscÿ accéléra tout. Le protecteur se leva brusquement, envoyant table et chaises bouler à travers la pièce. Il déploya violemment ses ailes, giflant l'espace autour de lui, repoussant les autres clients du restaurant.

Les plus chanceux rencontrèrent un mur, les autres durent battre des ailes en urgence s'ils ne voulaient pas s'écraser. D'un mouvement fluide, Sköll dégainant son épée, , cherchant des yeux la présence hostile, se plaçant sur sa route entre elle et Luscÿ. C'était peut-être une petit chose insupportable et dangereuse, mais tant qu'elle serait une habitante d'Angek, il ne pourrait pas la laisser se faire massacrer sous ses yeux.

Même si une partie de lui-même maudissait copieusement son sens du devoir, il se dresserait entre ses assaillants et elle, en tout cas tant qu'elle serait du mauvais côté de la lame.

Sa recherche était sérieusement entravée par la foule bouche bée qui le fixait, l'arme à la main. Agacé, le brun lâcha sèchement quelques mots.

"Protecteur en mission, reprenez vos discutions"

Messages : 21 Date d'inscription : 19/02/2011

Un ombre passe alors que Sköll admoneste la foule et une marque rouge apparaît sur son bras, c'est du sang et c'est le tien ! Tu ne peux voir ton agresseur et aussi vite qu'elle est apparue, la sensation d'hostilité disparaît.

Luscÿ, tu ressens toi aussi cette présence hostile s'évanouir, moins fort que ton "ami" toutefois, comme si c'était justement le départ de cette chose qui te montrait qu'elle était là.

Messages : 16 Date d'inscription : 27/02/2011

La jeune femme observait le restaurant en dessous d'elle, accrochée à l'arrache au bâtiment. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant que le protecteur ne fonçait pas sur elle pour la découper mais pour la... protéger? Apparemment puisqu'il était juste en dessous de son perchoir mais pas tourné vers elle et qu'il observait méthodiquement les alentours

Mais ce type était une vraie girouette, un coup il se mettait entre elle et le monde! C'était quoi ce bordel?

Mais avant que la pauvre rouquine n'ai pu tirer cette affaire au clair, elle ressentit une forte hostilité disparaitre. Elle sursauta et la pierre que tenait sa main droite se descella sous l'effet du mouvement millimétrique, la forçant à changer à l'arrache de position, en prenant une encore plus difficile.

Et soudain, son dos, et plus précisément la cicatrice de cette flèche Démek décidèrent que ca suffisait. Une crampe atroce traversa simultanément son bras et son aile droite. Elle poussa un cri de douleur et... tomba.

Droit sur Sköll.

Messages : 13 Date d'inscription : 12/03/2011

Il capta un mouvement dans la foule et bondit en avant. Pas assez vite, visiblement. Il frappa dans le vide et ne tarda pas à sentir la douleur sur son bras. une broutille, ce n'était pas cela qui le préoccupait, c'était l'assaillant. Qui que ce soit, il était rapide. Et ça, c'était mauvais. quiconque capable de s'attaquer à un protecteur - de s'attaquer à lui- était dangereux pour la cité. Et cela, il ne pouvait pas l'autoriser. Que cette... Personne ait comme cible la rouquine... Cela confirmait que cette chose étrange n'aurait jamais dû remonter de ses expéditions aussi stupides que dangereuses.

Sköll rectifia sa position, les muscles bandés. Mais il ne sentait plus cette présence hostile. Merde. Le bureaucrate coincé attendra. Il devait s'occuper de cela. Et le plus tôt serait le mieux. Il devait trouver qui l'avait attaqué et pourquoi. Pourquoi un angekin s'attaquerait à l'autorité de la ville. Des anarchistes? Ce pourrait il que cette fichue rouquine ait propagé ses idées subversives? Un complot serait il en cours? Il secoua la tête, essayant de ne pas laisser sa paranoïa l'emporter sur sa rationalité.

Cela aurait peut-être marché si une certaine emmerdeuse ne lui était pas tombé dessus. Littéralement. Le protecteur réagit instinctivement et envoya son supposé agresseur au sol, les ailes giflant à nouveau l'espace pour repousser quiconque qui auraient eut la tentation de venir l'aider. Il la plaquait au sol de tout son poid, la pointe de l'épée entaillant sa gorge.

"Qu'est ce que c'était que CA?!!"

Messages : 16 Date d'inscription : 27/02/2011

Par une succession de chocs qu'elle ne compris pas, la jeune femme se retrouva plaquée au sol par la sombre masse du protecteur, une épée lui chatouillant la gorge. Elle mit quelques secondes à reconstituer la chute et à se repasser le beuglement de son am... de sa conn... de Sköll.

"Une chute, abrutit, c'était une chute! Tes entrainements t'ont assez abrutit pour que tu oublie l'effet que la gravité a parfois sur les corps?"

Non! Punaise, non! Pas encore! Elle n'avait pas eu ce genre de spasmes depuis plus d'un an. Mais quand cette blessure guérirait-elle? Certains jours, comme aujourd'hui elle n'avait qu'une envie: Supplier quelqu'un de l'accompagner en salle de don pour la guérir définitivement. Puis elle se souvenait de ce que ca couterait à l'autre et elle s'en voulait terriblement. Contrairement aux convictions du crétin qui l'écrasait, elle n'était ni antipatriote, ni égoïste. Elle ne voulait pas infliger le prix de ses blessures à autrui.

"Sköll, laisse-moi me relever. J'ai une crampe horrible à l'aile et au bras. C'est pour ca que je suis tombée. Personne ne te tomberait dessus volontairement. Accorde-moi au moins cette intelligence."

Par contre, elle avait parfois envie d'en finir. Elle se retenait. Elle laissait tomber. Elle écartait sa lassitude. Parce que Cyreth avait besoin d'elle. Parce qu’Angek avait besoin de comprendre qu'ils avaient beaucoup de différences, mais aussi de points communs avec les Démeks. Alors elle enfermait sa lassitude dans son cœur et elle redevenait la guillerette et un peu folle Luscÿ.

Messages : 13 Date d'inscription : 12/03/2011

Elle se foutait de lui. très bien. Elle faisait celle qui ne comprenait pas. L’innocente. Comme si cela marchait encore avec lui. Il savait. Néanmoins, il ne pouvait pas l’interroger ici. Trop de monde, trop d'agresseurs potentiels. Sköll devait l’emmener dans un endroit plus tranquille, un endroit où il pouvait à la fois mener son interrogatoire et surveiller ses arrières. Il réfléchit à la configuration de ce quartier. Mh, oui, peut-être. Il devait parer à l'urgence.

Le protecteur se redressa et releva la jeune femme sans ménagement, les ailes frémissantes d'agressivité contenue. Il avait refermé une main de fer sur son bras et ne comptait pas la lâcher avant qu'elle ne lui ait dit toute la vérité. Le grand brun ne rengaina pas non plus son arme. Le sang sur son bras figeait et refroidissait, sans apaiser sa rage. Il traina la jeune femme à travers la gargotte et l'entrainant dans une alcove à l'abri des regards, sourd à ses éventuelles protestations. Il la repoussa sous l'arche, lui coupant la retraite. Une fois sûr qu'elle ne s'échapperait pas sans mal, il planta ses yeux dans les siens.

"Ne me prend pas pour un imbécile. Qui était-ce?"

Elle allait répondre. Elle devait répondre. Ne se rendait elle pas compte de ce qu'elle faisait? Que ses idées séditieuses allaient mettre à bas la cité? Que proclamer l'égalité des races, c'était mettre ne péril la survie de la leur?

Messages : 16 Date d'inscription : 27/02/2011

En temps normal, Luscÿ aurait calmé le jeu. C'était la seule chose logique à faire. Elle aurait ricané, sortit une réplique facile et prit tout cela a la légère.

Pas aujourd'hui.

Parce qu'aujourd'hui se profilait pour etre la seconde pire journée de sa vie. Apres le jour ou un fichu clou avait ruiné sa vie et sa carrière. Et le pire c'est que cette histoire la poursuivait...

"Non, TOI, ne me prend pas pour une imbécile! Qui était qui? Les abrutit qui m'ont suivit tout a l'heure? Je ne sais pas, j'étais trop occupée à trainer le boulet qui m'accompagnait. Qu'est ce qui c'est passé à l'instant? Comment tu veux que je le sache, Bon sang! J’étais avec un protecteur! Je me suis guère soucié de surveiller les alentour vu que c'est plus TON boulot."

En rage, elle ne se contrôlait plus. Et oui... C'était ca aussi la franchise. Accepter les émotions négatives aussi...

"En fait tu sais ce que je faisait? Je TE surveillais! Tu es un vrai danger public, tu le sais? Je me suis barrée parce que TU devenais menaçant! Je TE fuyais! Non mais franchement! Tu t'es seulement rendu compter qu'en repoussant les tables tu as fait tomber un couteau sur le pied d'une bonne femme? Tu m'accuse en permanence de mettre la cité en danger mais c'est TOI le plus grand danger! J'ai étudié les sans ailes pendant des ANNEES, avant de me faire prendre! Et ce jour là, j'ai réussis à m'échapper. Et même si tu ne m’avais pas rattrapé, je serais tombée de plus d'un kilomètre. Explique-moi le danger qu'une crêpe pleine de plumes aurait représenté, BORDEL!"

Messages : 13 Date d'inscription : 12/03/2011

Il avait au moins réussi une chose: la faire sortir de ses gonds. et c'était tout ce qui manquait pour qu'il craque aussi. Le protecteur lâcha son épée qui tinta sur le sol alors qu'il empoignait la jeune femme par les épaules pour la plaquer au mur. Ses ailes obscurcirent un instant l’alcôve, soulevant la poussière dans un mouvement convulsif.

Il toisait son vis à vis, bouillonnant de rage. C'était un soulagement presque pervers de laisser toute cette colère se répandre en lui, réchauffer tout ses membres et étirer ses ailes de toutes leur envergure. Il se sentait enfin libre. Sa rage en accord avec lui-même, comme une vieille amie trop longtemps et trop souvent repoussée. C'était bon, tout simplement.

"Tu es une anomalie! une erreur! une rampante dans un corps trop bon pour toi!! Une vipère, un fruit pourri! tes idées, tes pensées mauvaises... L'égalité! Les rampants n'on rien à voir avez nous! ils sont inférieurs, inutiles, ils vivent dans leur propre fange! Ces infamies délétères se répandent dans les rues comme une mauvaise odeur... Des Angekin sont assasinés! J'ai vu des enfants dépouillés de ses ailes au nom de l'égalité rampante! Et tu me pense que je suis dangereux!"

Le grand brun éclata d'un rire glacial et repoussa la jeune femme, récupérant son arme d'un mouvement souple. Il irradiait la violence, ses mouvements plus souples, plus vifs et plus précis encore qu'a son habitude. Il bouchait la sortie, fixant la Luscÿ comme un fauve prêt à la dévorer. Il aurait du trancher cette branche malingre depuis bien longtemps.